Cette page a été réalisée avec la complicité de l’association La Clef de Voute, association de sauvegarde du patrimoine. Vous trouverez à votre disposition à la Médiathèque Laigné-Saint-Gervais la brochure :

La Clef de Voute, Recensement des lieux et objets d’art du patrimoine local, 2007

Sommaire de cette page : Le patrimoine religieux (église ; Tobie et l’ange ; croix-sans-pitié, calvaire et statue) — Les habitations (château du Plessis ; Espaigne ; moulin de Roupeyroux) — Monuments aux morts et mémorialVestige d’un passé antique et médiévalLe train et la route (la gare ; les anciens panneaux directionnels) — Histoire locale et vie quotidienne (la stèle de Marie Gourmy ; le relais de chasse de Monnoyer ; les puits)


Le patrimoine religieux

L’église de Saint-Gervais-en-Belin héberge 5 objets classés au titre des monuments historiques, 2 plaques funéraires, 2 statues et 1 tableau. Voir sur la base Palissy des monuments historiques. On peut y observer les vitraux remarquables ou encore l’ancienne horloge. Le tableau “Tobie et l’Ange” a été exposé à l’abbaye de l’Epau en 2021. La commune compte également des croix et symboles religieux au bord de ses routes.

L’église

L’église de Saint-Gervais-en-Belin n’est pas classée au titre des monuments historiques mais héberge 5 oeuvres/objets qui le sont au titre des objets mobiliers.

En façade, deux sculptures (Saint-Gervais, XVIIe S. et Saint-Protais, XVIIIe S.) ont été déplacées à l’intérieur de l’église.

A noter à l’intérieur : la peinture de la voute dans le choeur, le tabernacle en bois sur un autel en marbre noir, des statues de Sainte-Marguerite (terre cuite polychrome, XVIIe S.) et de Sainte-Barbe (XIXe S.) ; de nombreuses épitaphes et dalles funéraires (en pierre de tuffaut, en marbre noir et une sur plaque de cuivre) permettent de retrouver les traces des Comtes de Belin et de découvrir un peu de leur généalogie. Les vitraux issus d’ateliers du département permettent de découvrir les représentations de personnalités ecclésiastiques liées à l’histoire de l’église.

L’ancien mouvement de l’horloge mécanique (modernisé dans le clocher par une horloge électronique) est visible lors de visites organisées par l’association et est toujours fonctionnel.

L’ancien mécanisme de l’horloge de l’église

Tobie et l’Ange

Un tableau représentant “Tobie et l’Ange” a été restauré en 2010 et a fait partie d’une exposition départementale à l’Abbaye de l’Epau en 2019.

Ce remarquable tableau attribué à Jean II Decherche illustre un récit biblique : le voyage du jeune Tobie en compagnie de l’ange Raphaël pour trouver un remède afin de guérir sa future épouse Sara, possédée par un démon, et son père devenu aveugle. On voit Tobie portant dans un récipient la bile d’un poisson, le précieux médicament. Le rendu des personnages et des drapés est d’une facture très soignée. D’un éclectisme assumé, cette toile aux tonalités chaudes et recherchées se rapproche de la production de Jean II Decherche appartenant à une famille de peintres manceaux actifs aux XVII et XVIIIe siècles.

Page de présentation du tableau Tobie et l’Ange dans l’exposition “Trésors d’art sacré”, Abbaye de l’Epau, 2021

La Croix-sans-Pitié, le calvaire et la statut de la Vierge-Marie

Situés sur les bords de routes, à la croisée des chemins, les croix et les calvaires font partie du paysage. Notre commune, à l’image de tout le territoire français, dispose de différents témoignages du visage ancien de ce qui fut souvent des petites routes de campagne.

La Croix-sans-Pitié située en bordure de la route du Lude date du XVe S. et a été restaurée en 1998 (béton avec effet roche pour le socle, bois pour la croix, effigie et plaque en métal). Au sein de la commune, proche de la mairie, le calvaire en pierre date de 1897 et a été restauré en 1993 (pierre de granit de Lannion). Une statut de la vierge est visible route de Fromenteau.


Les habitations

Le château du Plessis

L’ancien château du Belin était en ruine au XVIe S. et a été remplacé par le château du Plessis vers 1630. Résidence de la famille d’Averton puis de Joseph de Rottier, dit l’abbé de Moncé, disparu dans sa forme de l’époque sous les pioches des démolisseurs en 1851. Seul le pavillon nord d’un vaste corps de bâtiment à deux étages, flanqué d’une troisième façade au nord, subsiste, mais a été abaissé d’un étage. Deux tours carrés et une partie de mur côté nord subsistent également. La propriété est privée et ne se visite pas.

Espaigne

Espaigne est un petit manoir, une maison ancienne ceinturés par des fossés profonds en eau, au nord ouest du bourg. La propriété est privée et ne se visite pas. Doté d’une tour à l’angle sud-est, les batiments sont datés du XIVe S. (pigeonnier), XVe S. (quelques murs, une cheminée intérieure avec les armes des Espaigne) et principalement du XIXe S.

Le Moulin de Rouperoux

Le moulin de Rouperoux a été restaurée en 1825 et bien entrenu au fil des ans. L’action de la roue à eau de celui-ci était lié au ruisseau Erips, qui pouvait être parfois à sec dans l’année. Une retenue d’eau alimentée par l’Erips a servi plus tard au rouissage du chanvre. La propriété est privée et ne se visite pas.

A proximité un petit pont sous la route enjambe l’Erips et a été restauré en 1990.

La Houdaierie

La Houdaierie est un très ancien corps de ferme (vers 1650), constitue une des plus anciennes maisons de Saint-Gervais-en-Belin. De type longère, elle possède notamment une très large cheminée dans la pièce principale (poutres de chêne et torchis). La propriété est privée et ne se visite pas.


Monument aux morts, mémorial

Une partie du patrimoine de la commune est liée aux guerres et à l’histoire du siècle dernier.

Le monument aux morts

Erigé en 1920 pour commémorer les soldats morts au combat durant la Première Guerre mondiale (1914-1918), il comporte à sa création 18 noms (pour 680 habitants à l’époque). En 1921, il est entouré de 8 obus, retirés depuis pour raison de sécurité. Au fur et à mesure du siècle précédent, il a été entouré de plaques commémoratives pour la Seconde Guerre mondiale (1939-1945), la Guerre d’Indochine (1946-1954) et la guerre d’Algérie (1954-1962).

Pendant le premier chantier de réorganisation de la place de l’église, celui-ci a été déplacé du centre du carrefour place du Mail-rue de Normandie pour rejoindre le flanc est de l’église.

Le mémorial des anciens combattants

Le cimetière de Saint-Gervais-en-Belin dispose d’un carré militaire, qui héberge, à côté des croix blanches sobres des soldats décédés, une stèle en fonte représentant un zouave en tenue de combat (membre des unités françaises d’infanterie légère appartenant à l’Armée d’Afrique, inspirés de mercenaires algériens). Ce style de représentation, aujourd’hui rare, est relativement typique de son époque.


Vestiges d’un passé antique et médiéval

Les témoins des époques les plus anciennes de notre commune sont liés aux voies de communication.

Le gué de Lunerotte

Du côté de la Croix-sans-Pitié, un gué permettait au Moyen-Âge de franchir le Lunerotte, petit cours d’eau entre Moncé-en-Belin et Saint-Gervais-en-Belin. Sur quelques pavés très usés, on peut encore apercevoir les traces des roues des charettes qui l’ont emprunté.

L’ancien pont romain

Sur un chemin face à la route du Plessis, un ancien pont romain en pierre sèche a été restauré il y a plus de 10 ans, avec une passerelle en bois.

Le petit pont sur l’Erips

Sur le tracé de l’ancienne voie romaine, un petit pont construit en pierre sèche est observable entre les lieux-dits de la Pintière et de l’Ecobué. Il est difficile à dater.


Le train et la route, du XIXe S. à nos jours

La gare

Construite en 1856 par la compagnie de chemin de fer P.O. (Paris-Orléans), la ligne sera exploitée à partir de 1920 par la SNCF. En 1995, l’immeuble est désaffecté et vendu par l’exploitant au lycée professionnel « Les Horizons » qui l’utilise pour ses élèves. Les extérieurs restent proches de ce qu’ils étaient à l’époque de son utilisation, à l’exception de nombreux entrepôts situés à proximité des voies qui n’ont pas survécu à un passé lointain de plaque tournante du commerce par transport ferroviaire entre Le Mans et Tours.

Les panneaux directionnels

4 anciens poteaux directionnels en fonte subsistaient sur la commune en 2007 et datent du début du XXe siècle. Au XIXe S., entre 1836 et 1848 se développe partout en France la mise en place de panneaux directionnels. Les panneaux avec plaque de fonte en relief se sont développés à partir de 1895, où leur première présentation a eu lieu dans la revue “Touring Club de France”.


Histoire locale et vie quotidienne

La stèle de Marie Gourmy

Dans l’enceinte du cimetière, une stèle recouverte au début des années d’une plaque de plexiglas raconte la guérison inexpliquée de Marie Gourmy, gervaisienne handicapée (bras droit gangréné, ayant perdu l’usage de la jambe droite et de la parole), en 1824.

Au delà des croyances personnelles ou de l’anecdote, cette stèle est un symbole des histoires familiales et locales partagées d’une génération à une autre.

Le relais de chasse du bois de Monnoyer

A proximité de la petite route Saint-Gervais-en-Belin – Moncé-en-Belin, à 100 mètres du lieu-dit La Rotterie, un chemin forestier permet de rejoindre un relais de chasse en pierre taillée, à couverture d’ardoises. Entourée à l’ouest des bois de Moncé, la pierre et l’ardoise, matériaux nobles, sont un témoignage de l’important des traditions de chasse sur la commune il y a quelques siècles.

Les puits

Notre commune dispose de nombreux puits, souvent couverts, dont celui visible sur la place du Mail à côté de la Maison d’Assistantes Maternelles mais aussi dans les cours et jardins, dont certains visibles par exemple le long de la rue du Maine.


Fait à Saint-Gervais-en-Belin, le 07/01/2023, Gautier MICHELIN

Comments are closed.

Close Search Window